Des mondes ivres perlent aux cils de tes regards et s’en vont, voyageurs, dans l’orbite des sillons fredonnés du passé.
Tu dis les fleuves qui traversent et les rives qui enchantent. Tu dis la saveur charnelle de la terre, quand elle a ce goût d’espace où tu dérives, entre-deux. Tu chantonnes, « La carriole ». C’est ton air préféré.
Tu souris aux rires des enfants.
Tu te tiens sur ce quai. Tu agites un peu la main, dans un adieu mutin et tendre.
Merci.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
Ce texte là, plus particulièrement, me touche. Augmenté par celui plus haut où se trouve l'invite de prendre la carriole. Je pense à Hélène dont le travail était d'accompagner ceux qui vont mourir. Je me rappelle ce qu'elle me disait. «Après, quand c'est fini, je vais à la piscine. La nuit. Quand il n'y a plus personne. Je fais l'étoile. Je regarde le ciel (il y avait sans doute un plafond, mais elle voyait le ciel) et je pleure.» J'imaginais ces larmes fondues dans l'eau de cette pisicne qui n'en était pas une, mais qui était l'océan, ou la matrice, ou les eaux immémorielles qui nous lavent, nous désaltèrent, nous noient aussi depuis le début des temps.
Toi, tu poursuis le Zohar. Et tu guides aussi.
J'ai de la chance de connaître ces deux femmes là qui n'ont pas peur de faire face à ce moment inqualifiable.
Hélène vient de reprendre contact avec moi, à ce moment-là...
Y a pas de hasard...
Enregistrer un commentaire